La ville de Sceaux organise du 27 juin au 6 septembre 2025 un festival prenant la forme d'une exposition collective consacrée à la création contemporaine. La 7ème édition se tiendra à l'Hôtel de ville (122 rue Houdan). Nathalie Talec, artiste plasticienne, professeur et chef d'atelier aux Beaux-Arts de Paris et Michel Rein, galeriste, seront marraine et parrain de cette 7ème édition.
Vernissage le 27 juin à 19h30, à l'hôtel de ville de Sceaux, 122 rue Houdan.
Cet ensemble d'œuvres est le premier projet conçu en 2018 par l'artiste pour l'exposition "Objets flottants" au centre d'art Les 3 CHA à Châteaugiron, en écho à l'histoire de la Chapelle abritant le centre d'art, dontla nef fut, entre le XVIIèmeet le XIVèmesiècle, largement ornée de fresques montrant des blasons seigneuriaux.
"Mai Tabakian s'empare ici du vocabulaire très codifié de l'Héraldique, née au Moyen-Âge, pour créer des blasons contemporains, des armoiries d'un genre nouveau. Jouant sur le langage héraldique (partitions, associations, couleurs) et sur la symbolique qui le compose (formes, objets, animaux), elle en respecte les lois (par exemple les métaux : Or (jaune) et Argent (blanc)toujours associés à un émail :Gueules (rouge) et Azur (bleu)) tout en les conjuguant avec son propre langage plastique et symbolique : variations de texture, hybridations de motifs géométriques ou organiques et végétaux...
Sur chaque écu, un QR Code a remplacé abstraitement la devise. En le flashant, le visiteur découvrira alors une phrase courte et concise, donnant sens au blason, que l'artiste rapproche d'un Haïku. En 2011, Mai Tabakian avait déjà fait appel à la technologie du QR Code qui, dans la série « Haïkus code », générait de brefs poèmes japonais.Le Blason-Codeainsi créé constitue, explique l'artiste « une sorte de métissage entre le blason du Moyen-âge et le logotype contemporain, sorte derevendication géométrique et abstraite aux multiples niveaux de lectures. »
Parmi ces niveaux de lecture, celui du sens même du blason comme espace de reconnaissance interpelle l'artiste. En effet, système de désignation des personnes mais aussi des lignées, des familles et des parentés, celui-ci constitue un marqueur d’identité et d’appartenance. Dans son langage codé à forte composante analogique, le blason demande : « Qui êtes-vous ? D'où venez-vous ? ». « Objet flottant » utilisé dans la thérapie systémique pour produire la carte d'identité problématique d'un couple, ou d'une famille, le blason, selon l'artiste, interroge aussi une mémoire, investigue un passé, raconte une histoire à décoder."
(extrait du texte de Marie Deparis-Yafil pour l'exposition "Objets flottants")